Sur la forme, j'ai trouvé la lecture éprouvante du fait du nombre considérable de coquilles et de fautes d'orthographe. Je n’ai pas le temps de les énumérer ici, mais tout un chacun peut les constater par lui-même. D'aucuns peuvent trouver cela sans importance ; j'estime pour ma part qu'au-delà du manque de respect pour le lecteur, cela démontre surtout que le collectif à l'origine de la position n'a pas été en mesure de s'organiser de façon à s'assurer d'une relecture.
Sur le fond, je vous ferai grâce des petites bêtes qu’une propension à l’ergotage me pousse à aller chercher. Par exemple, je regrette que dans les deux premières phrases de l’introduction, le terme d’Etats soit utilisé dans deux acceptions différentes : à la première occurrence, dans le sens de gouvernants ; à la deuxième, dans le sens de pays.
Toutefois, quelques-unes des remarques que je me suis faites à la lecture méritent, me semble-t-il, d’être portées à votre attention.
Au dernier paragraphe du point 3 (D’Athènes à Londres…), il est écrit qu’ « agir pour l’unité du monde du travail dans les luttes comme dans les élections nécessite un programme… ». La recherche de l’unité du monde du travail dans les élections… Mais alors, que devient la critique présente au deuxième paragraphe du point 5b (La gauche antilibérale…) à propos de la « révolution par les urnes » du Front de gauche ? Ne pourrait-on pas nous l’appliquer à nous-mêmes ? Certes, je saisis bien que la position n°1 indique que le NPA doit jouer à la fois sur le terrain des luttes et sur celui des élections, mais du moment où nous participons à des élections, c’est que nous considérons, nécessairement, que le changement peut être de nature institutionnelle.
Dans le premier paragraphe du point 4 (En France, une droite discréditée…), il est fait référence « aux classes sociales des quartiers populaires ». Il faudrait expliciter ce que représentent ces « classes sociales » : s’agit-il d’une réactualisation du concept de lumpenprolétariat ?
Au paragraphe suivant, il est écrit que « les dernières élections régionales ont été un véritable camouflet, un échec cinglant… ». J’ai cru un moment que nous nous flagellions pour les mauvais scores du NPA, mais non, il est juste question de nous réjouir de ceux de l’UMP. Se consoler d’un verre à moitié plein ne devrait pas nous abstenir de clarifier notre position sur les élections, ce que l’on en attend. Par exemple, présentons-nous des candidats pour remporter les élections ? Vraiment ? Si non, quels sont les objectifs que nous poursuivons ? Quels investissements (humains et financiers) doit-on consentir aux échéances électorales ?
Au point 6d (Pour les droits des femmes), page 7, je suis tombé (de ma chaise) sur cette phrase : « Dans le mouvement syndical, les féministes syndicalistes essayent depuis plus de 10 ans de donner plus de visibilité aux questions féministes. »
Depuis plus de 10 ans ? Pour le moins… En 1955, la CGT lançait le mensuel Antoinette en direction des femmes, réalisé par des femmes. « Selon Madeleine Colin [directrice d’Antoinette jusqu’en 1975], la VIe Conférence nationale des femmes de la CGT, en 1977, aboutit à une telle « explosion des revendications syndicales et féministes des militantes » qu’elle effraie la direction masculine de la CGT. » (revue Agone, n°28)
Plus bas, toujours au point 6d, à l’avant-dernier paragraphe : « Le mouvement féministe aujourd’hui est multiple… »
Aujourd’hui seulement ? Le mouvement féministe apparaît véritablement multiple dès les années 70. Il n’y a qu’à penser au Black Feminism, « un mouvement en réaction aux limites du féminisme blanc et de classe moyenne quant à la perception (et donc l’intégration dans les luttes) de l’oppression spécifique subie par la femme noire. Ce qui poussera certaines militantes afro-américaines à tenir pour insuffisante la seule lutte contre le patriarcat et à considérer que leur libération passe aussi par des alliances avec les hommes de leurs groupes sociaux racialisés. Cette analyse, le Black Feminism l’étendra aux autres femmes non blanches ainsi qu’aux femmes du tiers-monde, en particulier pour répondre au prétendu anti-féminisme de ces dernières lorsqu’elles s’engagent dans le syndicalisme révolutionnaire ou des mouvements sociaux radicaux dominés par la « contradiction principale », la seule lutte des classes. » (revue Agone, n°43)
Sur le fond, je vous ferai grâce des petites bêtes qu’une propension à l’ergotage me pousse à aller chercher. Par exemple, je regrette que dans les deux premières phrases de l’introduction, le terme d’Etats soit utilisé dans deux acceptions différentes : à la première occurrence, dans le sens de gouvernants ; à la deuxième, dans le sens de pays.
Toutefois, quelques-unes des remarques que je me suis faites à la lecture méritent, me semble-t-il, d’être portées à votre attention.
Au dernier paragraphe du point 3 (D’Athènes à Londres…), il est écrit qu’ « agir pour l’unité du monde du travail dans les luttes comme dans les élections nécessite un programme… ». La recherche de l’unité du monde du travail dans les élections… Mais alors, que devient la critique présente au deuxième paragraphe du point 5b (La gauche antilibérale…) à propos de la « révolution par les urnes » du Front de gauche ? Ne pourrait-on pas nous l’appliquer à nous-mêmes ? Certes, je saisis bien que la position n°1 indique que le NPA doit jouer à la fois sur le terrain des luttes et sur celui des élections, mais du moment où nous participons à des élections, c’est que nous considérons, nécessairement, que le changement peut être de nature institutionnelle.
Dans le premier paragraphe du point 4 (En France, une droite discréditée…), il est fait référence « aux classes sociales des quartiers populaires ». Il faudrait expliciter ce que représentent ces « classes sociales » : s’agit-il d’une réactualisation du concept de lumpenprolétariat ?
Au paragraphe suivant, il est écrit que « les dernières élections régionales ont été un véritable camouflet, un échec cinglant… ». J’ai cru un moment que nous nous flagellions pour les mauvais scores du NPA, mais non, il est juste question de nous réjouir de ceux de l’UMP. Se consoler d’un verre à moitié plein ne devrait pas nous abstenir de clarifier notre position sur les élections, ce que l’on en attend. Par exemple, présentons-nous des candidats pour remporter les élections ? Vraiment ? Si non, quels sont les objectifs que nous poursuivons ? Quels investissements (humains et financiers) doit-on consentir aux échéances électorales ?
Au point 6d (Pour les droits des femmes), page 7, je suis tombé (de ma chaise) sur cette phrase : « Dans le mouvement syndical, les féministes syndicalistes essayent depuis plus de 10 ans de donner plus de visibilité aux questions féministes. »
Depuis plus de 10 ans ? Pour le moins… En 1955, la CGT lançait le mensuel Antoinette en direction des femmes, réalisé par des femmes. « Selon Madeleine Colin [directrice d’Antoinette jusqu’en 1975], la VIe Conférence nationale des femmes de la CGT, en 1977, aboutit à une telle « explosion des revendications syndicales et féministes des militantes » qu’elle effraie la direction masculine de la CGT. » (revue Agone, n°28)
Plus bas, toujours au point 6d, à l’avant-dernier paragraphe : « Le mouvement féministe aujourd’hui est multiple… »
Aujourd’hui seulement ? Le mouvement féministe apparaît véritablement multiple dès les années 70. Il n’y a qu’à penser au Black Feminism, « un mouvement en réaction aux limites du féminisme blanc et de classe moyenne quant à la perception (et donc l’intégration dans les luttes) de l’oppression spécifique subie par la femme noire. Ce qui poussera certaines militantes afro-américaines à tenir pour insuffisante la seule lutte contre le patriarcat et à considérer que leur libération passe aussi par des alliances avec les hommes de leurs groupes sociaux racialisés. Cette analyse, le Black Feminism l’étendra aux autres femmes non blanches ainsi qu’aux femmes du tiers-monde, en particulier pour répondre au prétendu anti-féminisme de ces dernières lorsqu’elles s’engagent dans le syndicalisme révolutionnaire ou des mouvements sociaux radicaux dominés par la « contradiction principale », la seule lutte des classes. » (revue Agone, n°43)